
Aujourd’hui, les enjeux de la digitalisation des TPE/PME ne sont plus à démontrer. De telles évolutions permettent en effet de rester concurrentiel sur un marché où les acteurs ont déjà adopté le digital dans leurs habitudes de consommation.
C’est pourquoi il s’avère essentiel que les chefs d’entreprises repensent l’organisation interne de leur société, ainsi que leur stratégie de conquête, au moyen d’un business model orienté numérique car l’enjeu est de taille, les entreprises à la traîne sur ce sujet seraient vouées à disparaître selon BpiFrance.
Alors quel constat peut-on dresser aujourd’hui sur la digitalisation des TPE en France ? Et de quels moyens disposent-elles pour pallier leur retard ?
Sommaire
La France dispose d’un riche tissu économique composé de 3,8 millions de TPE et PME, elle reste néanmoins la 16e nation européenne en termes de numérisation des petites et moyennes entreprises.
Selon différentes sources d’étude, 1 TPE française sur 3 aurait amorcé sa transformation digitale. Et parmi les plus matures en la matière, nous dénombrons en majorité les entreprises de taille plus importante.
Cependant 52 % des TPE mesurent l’importance de la digitalisation et de la présence numérique. D’ailleurs, selon le rapport Deloitte commandé par Facebook :
Bien que trop timidement, la transformation digitale des petites entreprises françaises est donc bien amorcée.
Toujours selon différentes sources d’étude, pour 54 % des TPE, mettre en œuvre une politique de digitalisation servirait uniquement à l’image de l’entreprise.
Viennent ensuite :
Les entreprises mesurent mal l’ensemble des enjeux liés à la transformation digitale.
1 TPE sur 2 pense que les entreprises qui ont entrepris leur transformation digitale rencontrent autant de problèmes, si ce n’est plus, que celles fonctionnant «à l’ancienne». La résistance au changement constitue donc un frein majeur, particulièrement pour les organisations rigides attachées à leurs processus internes.
Les TPE souffrent d’un manque de connaissances quant aux possibilités offertes par le numérique. Ceci est d’autant plus vrai lorsque l’on évoque la question des outils numériques. 11 % des TPE n’en utilisent pas au quotidien pour fluidifier leurs processus et gagner en efficience. Or, de nos jours, la technologie s’adresse aussi aux petites entreprises, au moyen de logiciels en mode SaaS CRM ou ERP faciles à déployer, à prendre en main et peu coûteux.
Encore trop de TPE pensent qu’ouvrir une page Facebook ou créer un site internet de vente en ligne suffit à voir les clients affluer plus particulièrement actuellement en ces jours économiquement moroses. Elles ignorent alors les réelles compétences que cela exige, en matière de référencement naturel SEO par exemple.
Par ailleurs, en matière d’investissements le manque de notion décourage les chefs d’entreprises à faire appel à des experts métiers ou à l’externalisation et ralentit donc le processus de digitalisation
Pallier au manque de compétences, mais également recourir à des solutions logicielles ou investir dans de nouveau équipement informatique représente un coût immédiat.
Les TPE ne disposent pas toujours de la trésorerie nécessaire pour envisager de telles actions. De plus, les chefs d’entreprise n’ont pas conscience, de prime abord, du retour sur investissement (ROI) que se dégageraient les investissements en question.
Si 48 % des TPE ne se sentent pas concernées par les cybers menaces (ce qui s’avère déjà problématique), certains dirigeants de sociétés s’interrogent quant aux risques liés à la digitalisation de leur activité.
Plus de 1 dirigeant de société sur 3 souffre d’un manque de repères quant à la manière de mener un projet de transformation digitale.
Nous avons vu que le manque de connaissances sur le sujet, ainsi que la pénurie de compétences en interne, s’avéraient un frein à la digitalisation des TPE. C’est pourquoi les petites entreprises doivent aujourd’hui compenser ce manque en s’appuyant sur des experts qualifiés, soit en externalisant comme dans le domaine comptable ou en modifiant leur politique de recrutement.
Notons cependant que nombre d’initiatives ont été entreprises, par des organismes privés ou publics, pour accompagner les TPE dans leur transition numérique.
Quelques exemples :
Depuis 2013, Google a formé 13 500 sociétés de la région Hauts de France, en partenariat avec la CCI du Grand Lille, afin d’accélérer la transformation des TPE et PME qui constituent la grande majorité des entreprises de la région.
La plateforme France Num, mise en place par le gouvernement, a pour vocation d’aider les sociétés à se digitaliser, au moyen d’articles, de témoignages, ou encore de propositions d’accompagnement par des organismes privés ou publics.
En premier lieu, ce sont aux chefs d’entreprise de s’approprier le projet. Et pour cause, nombre d’entre eux ne voient pas l’intérêt de la digitalisation, puisqu’ils parviennent à piloter leur entreprise grâce aux anciennes méthodes.
Par ailleurs, il convient d’obtenir l’adhésion collective des équipes en place quant aux changements à entreprendre, sans quoi le processus de transition numérique de la TPE risque de se solder par un échec.
La transformation numérique de l’entreprise va de pair avec l’utilisation d’outils digitaux. Mais bonne nouvelle, les TPE bénéficient d’un atout de taille : leur taille et leur structure leur apportent une souplesse, une agilité, permettant de basculer rapidement et facilement sur des logiciels en mode SaaS.
Abonnements mensuels à la portée des bourses des petites entreprises, prise en main simple ne nécessitant pas de compétences techniques en interne.